Numéro |
Ann Toxicol Anal
Volume 24, Numéro 3, 2012
|
|
---|---|---|
Page(s) | 145 - 148 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/ata/2012017 | |
Publié en ligne | 12 décembre 2012 |
Article court / Short article
Mort subite chez un patient traité pour schizophrénie réfractaire par clozapine (Leponex®)
Sudden death with clozapine and refractory schizophrenia : a case study
1
Laboratoire Bio6Med, 22-24 avenue Robert Soleau, 06600
Antibes,
France
2 Institut médico-légal, Centre Hospitalier Universitaire de
Nice, France
3
X-Pertise Consulting, 84 route de Saverne,
67205
Oberhausbergen,
France
⋆ Correspondance : Frédéric Aknouche, aknouche.frederic@wanadoo.fr
Reçu : 23 Avril 2012
Accepté : 6 Septembre 2012
Introduction : Les auteurs se proposent de mettre en évidence la cause du décès d’une jeune fille hospitalisée pour un épisode schizophrénique et décédée treize jours plus tard. Description du cas : Suite à l’absence d’élément retrouvé lors de l’autopsie et compte tenu de l’aspect subit et inattendu du décès, différentes expertises toxicologiques et anatomo-pathologiques se sont succédé. Le traitement au moment du décès consistait en : Leponex® (clozapine) 25 à 50 mg per os, Tercian® (cyamémazine) 300 mg per os, Théralène® (alimémazine) 30 gouttes per os, et Imovane® (zopiclone) 7,5 mg per os si besoin et Loxapac® (loxapine) en cas d’agitation importante. Lors de l’autopsie, un œdème pulmonaire d’origine toxique a été mis en évidence. Résultats : Les analyses toxicologiques ont révélé que les concentrations sanguines suite à l’administration des doses prescrites étaient en dehors des fourchettes thérapeutiques habituelles retrouvées. Dans le sang fémoral, la concentration de loxapine trouvée est de 65 ng/mL, celle de clozapine à 660 ng/mL, d’alimémazine à 250 ng/mL et de cyamémazine à 540 ng/mL. Conclusion : La prescription médicale, en termes de doses prescrites, d’association des médicaments, et la surveillance a été conforme aux règles de l’art. L’hypothèse de la prise surajoutée de médicaments est au premier plan. La cause du décès retenue est la mort subite par effet délétère cardio-vasculaire.
Abstract
Introduction: We present the case of the death of a young girl hospitalized for a schizophrenic episode, who died thirteen days later. Case report: Due to the absence of any specific findings at the autopsy and given the sudden and unexpected aspect of her death, different toxicological and pathological expertise was requested. The treatment at the time of death included: Leponex® (clozapine) from 25 to 50 mg orally, Tercian® (cyamemazine) 300 mg orally, Théralène® (alimemazine) 30 drops orally, Imovane® (zopiclone) per os 7.5 mg and Loxapac® (loxapine) if necessary. During the autopsy, a toxicity-induced pulmonary oedema was observed. Results: Toxicology tests showed that blood concentrations following administration of prescribed doses were outside the usual therapeutic ranges found. In the femoral blood, the concentration of loxapine was 65 ng/mL, clozapine was at 660 ng/mL, alimemazine was at 250 ng/mL and cyamemazine was at 540 ng/mL. Conclusion: The prescription, in terms of prescribed doses, association of drugs and monitoring, was consistent with the state of the art. The hypothesis of taking added drugs is the most likely. The cause of death was ruled as a sudden death from a deleterious cardiovascular effect.
Mots clés : Mort subite / clozapine / schizophrénie réfractaire
Key words: Sudden death / clozapine / refractory schizophrenia
© Société Française de Toxicologie Analytique 2012