Numéro |
Ann Toxicol Anal
Volume 17, Numéro 4, 2005
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Page(s) | 285 - 296 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/ata:2005013 | |
Publié en ligne | 7 février 2008 |
La couleur des cheveux est sans effet sur les résultats des dosages de cocaïne, benzoylecgonine, morphine, 6-monoacétylmorphine, codéine et 11-nor-9-carboxy-Δ9-THC. Étude dans le cadre de la médecine du travail
Absence of hair color effects in hair analysis results for cocaine, benzoylecgonine, morphine, 6-monoacetylmorphine, codeine and 11-nor-9-carboxy-Δ9-THC in large workplace populations
Psychemedics Corporation, Culver City, California - USA
Auteur de correspondance : virginiah@psychemedics.com
Reçu :
7
Novembre
2005
Accepté :
17
Décembre
2005
Deux approches ont été utilisées pour déterminer les effets de la couleur des cheveux sur les concentrations des stupéfiants dans les cheveux, lors de surveillance de conduites addictives en entreprise. Une approche a étudié la distribution des concentrations en drogues dans les cheveux lors d'essais menés en entreprise. Ces distributions ont été comparées à des exemples hypothétiques prédisant l'absence ou la présence d'influence de la couleur des cheveux. Aucune influence de la couleur des cheveux dans la distribution des résultats (de la LOD aux valeurs les plus élevées) n'a été mise en évidence. L'autre approche a séparé les résultats des cheveux noirs et bruns/blonds en déciles et a comparé les moyennes des déciles des deux populations. Les résultats de moyennes des déciles, comparés à des modèles de biais hypothétiques n'ont pas montré d'influence de la couleur pour la cocaïne, la benzoylecgonine, la morphine, la 6-MAM, la codéine et le Δ9-carboxy-THC. Les résultats sont particulièrement significatifs car issus d'une très grande population de sujets, caractéristique non accessible à la plupart des laboratoires. Les résultats de l'analyse des cheveux dans plusieurs laboratoires, suggérant l'existence d'une influence de la couleur des cheveux, sont vraisemblablement hautement dépendants des procédures du laboratoire, et spécialement celles utilisés pour éliminer les contaminations et la sueur, à l'origine de contaminations dont les effets sur les résultats des analyses est très influencé par la porosité des cheveux et les pratiques hygiéniques. Les résultats présentés ont été obtenus avec des procédures de lavages énergiques suivis de digestion enzymatique des cheveux.
Abstract
Two approaches to analyzing workplace drug testing results for effects of hair color on concentrations of drugs of abuse in liair were applied. One approach determined the distributions of hair drug concentrations over the ranges obtained in workplace testing. The distributions were compared to hypothetical examples predicting absence or presence of a colorbias (twofold or fivefold). No influence of hair color in the distribution of results from LOD to the highest values was evident. The other approach divided black hair and brown/blonde hair results into deciles and compared the means of comparable deciles of the two populations. Decile means results, when compared to models of hypothetical bias, showed no evidence of color bias for cocaine, benzoylecgonine, morphine, 6-MAM, codeine or Δ-9-carboxy-THC. The results are particularly meaningful as they represent very large populations of subjects, a feature unavailable to most laboratories. Hair analysis results suggesting existence of hair color bias in some laboratories are likely highly dependent on laboratory procedures, especially those utilized to remove contamination and sweat, two sources of drug whose effects on hair analysis are greatly influenced by hairporosity and hygienic practices. Results presented were obtained with aggressive washing procedures followed by enzymatic digestion of the hair.
© Société Française de Toxicologie Analytique, 2005