Numéro |
Ann Toxicol Anal
Volume 15, Numéro 2, 2003
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Page(s) | 83 - 91 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/ata/2003020 | |
Publié en ligne | 24 mars 2009 |
Le dépistage biologique d'une conduite sous influence
Toxicological detection of driving under the influence
1
Laboratoire de Biologie Clinique, Hôpital Universitaire De Pintelaan 185, B-9000 Gent, Belgique
2
Institut National de Criminalistique et Criminologie, section toxicologie, Chaussée de Vilvorde 98-100, B-1120 Bruxelles, Belgique
Reçu :
14
Avril
2003
Accepté :
30
Avril
2003
Au cours des 5 à 7 dernières années, beaucoup de progrès ont été faits dans le domaine des méthodes de détection des drogues dans le cadre de la conduite automobile: tests de terrain, seuils de détection optimaux et méthodes de laboratoire. La nécessité de disposer d'un test rapide fiable est bien établie. Les tests rapides urinaires sont assez fiables, mais ils posent le problème de la collecte de l'urine sur le terrain. Le développement des tests sur la salive a été plus lent que prévu, et les problèmes majeurs à résoudre sont la sensibilité pour le tétrahydrocannabinol et l'obtention d'un échantillon satisfaisant (volume et viscosité). Les seuils SAMHSA (Substance Abuse and Mental Health Service Administration) qui ont été proposés pour la salive sont également applicables pour les cas de conduite sous influence de drogues. Il y a peu de nouveautés dans les tests rapides sur la sueur. Les seuils analytiques des drogues dans le sang varient dans les différents pays européens et l'Allemagne les a récemment revus à la baisse. L'analyse de drogues dans le sang est maintenant devenue une procédure de routine dans beaucoup de laboratoires, qui utilisent une méthode de chromatographie en phase gazeuse (parfois aussi en phase liquide) couplée à la spectrométrie de masse, éventuellement précédée d'un dépistage immunologique.
Abstract
Much progress has been made in the last 5 to 7 years in the field of analytical detection methods for driving under the influence of drugs: roadside tests, optimal cut-offs and laboratory methods. The need for a roadside drug test is now well established. Urine onsite tests work well but the problem of obtaining a urine specimen at the roadside remains. The development of oral fluid tests has been slower than expected, with the sensitivity for tetrahydrocannabinol and adequate (volume and viscosity) sampling remaining the major problems. The proposed SAMHSA (Substance Abuse and Mental Health Service Administration) cut-offs for oral fluid seem also applicable for driving under the influence of drugs. There has been little development of sweat tests. The analytical cut-offs used differ in European countries and Germany has recently decreased them. Analysis of drugs in blood has now become routine in many labs, either by GCMS, but also by LC-MS, sometimes preceded by an immunoassay screening.
Mots clés : conduite automobile / stupéfiants / alcool / tests de terrain / seuils / législation
Key words: impaired driving / illicit drugs / alcohol / roadside tests / cutoffs / legislation
© Société Française de Toxicologie Analytique, 2003